Mobilité

Amélioration de la mobilité transfrontalière

Julien Brun / Publié le 07:00 29.06.2023


Le ministre de la Mobilité et des Travaux publics, François Bausch, et le président de la Région Grand Est, Franck Leroy, ont tenu une conférence de presse le 28 juin 2023 pour présenter les projets en cours et à venir visant à améliorer la mobilité transfrontalière entre la France et le Luxembourg.

©Jean-Luc Stadler

Dans le cadre du Plan national de mobilité (PNM) 2035 luxembourgeois, une approche axée sur l'anticipation de la demande de mobilité a été adoptée. Le PNM se concentre sur l'étude des déplacements des personnes plutôt que des véhicules, renforçant ainsi les modes de transport durables tels que les transports publics, le vélo et la marche à pied. Le covoiturage est également encouragé pour réduire le nombre de véhicules sur les routes.

Des mesures spécifiques ont été définies dans le protocole d'accord de Paris pour améliorer la mobilité transfrontalière entre le Luxembourg et la France. Des projets sont en cours en France, avec un cofinancement franco-luxembourgeois, et au Luxembourg, où l'État luxembourgeois finance à 100% les projets visant à faciliter l'arrivée des trains français. L'offre de mobilité transfrontalière ferroviaire entre les deux pays sera renforcée, avec des plans visant à augmenter le nombre de trains circulant chaque heure de pointe.

Des parkings relais P+R seront également mis en place pour faciliter l'utilisation du transport public sur route et sur rail.

Pour répondre aux défis liés à la capacité et aux demandes croissantes des voyageurs et du fret, des projets ferroviaires importants sont en cours au Luxembourg, tels que l'extension de la gare de Luxembourg et la construction de la nouvelle ligne Luxembourg-Bettembourg.

Le projet d'élargissement de l'autoroute A3 à 2x3 voies, avec une priorisation du transport public routier et du covoiturage, est en cours. De plus, la Région Grand Est prévoit de devenir gestionnaire de l'autoroute A31 et envisage la création d'une voie dédiée aux transports en commun et au covoiturage.

Enfin, un schéma des infrastructures de mobilité du territoire lorrain sera réalisé pour la période 2030-2050, afin de mettre en lumière les besoins en matière d'infrastructures de transport et les mécanismes de financement nécessaires.

L'objectif de ces mesures est d'augmenter considérablement la capacité de transport et d'améliorer la mobilité transfrontalière pour les frontaliers franco-luxembourgeois.

Projets en France profitant d’un cofinancement franco-luxembourgeois à raison de 50%-50%

1. Augmentation de la capacité électrique,

2. Allongement de quais des gares entre Hettange-Grande et Metz,

3. Centre de maintenance à Montigny-lès-Metz,

4. P&R prévus à Longwy et Thionville (actuellement 3 projets financés par l’accord),

5. Reprise du plan de voies de Thionville,

6. Suppression de passages à niveau entre Thionville et la frontière

7. Optimisation des flux voyageurs en gare de Thionville,

8. Sas Fret : ajout d’une troisième voie côté français avant la frontière franco-luxembourgeoise

L’enveloppe totale actuelle inscrite dans le protocole initial de 2018, signé à Paris et son avenant de 2021, signé à Belval, est de 460 millions d’euros.

Projets au Luxembourg financé à 100% par l'Etat luxembourgeois permettant d’assurer la bonne arrivée des trains français au Luxembourg.

1. Du doublement de la ligne de Luxembourg à Bettembourg, qui est sous le couvert d’une loi de financement d’un montant d’environ 300 millions d’euros,

2. Des lois de financement à déposer pour la reconstruction de la gare de Bettembourg et par la suite,

3. De la réalisation d’une partie d’un sas fret au niveau de l’entrée côté français du triage de Bettembourg-Dudelange. Ces deux derniers projets n’ont pas encore été chiffrés précisément.

4. De la réalisation de la Gare de Howald pour assurer une desserte optimisée des quartiers sud de la ville de Luxembourg,

5. Du réaménagement complet du triage de Luxembourg,

6. D’un réaménagement complet de la gare de Luxembourg permettant d’accueillir les trains supplémentaires, d’optimiser le plan des voies et l’utilisation des quais pour ne pas répercuter le retard d’une ligne sur une autre et permettant ainsi d’augmenter la robustesse de l’horaire actuel et surtout de l’horaire à venir quand 8, voire 9 trains (avec le TGV) de voyageurs circuleront par sens et par heure de pointe entre le Luxembourg et Thionville.